Georges Blanc : une institution

Type : Gastronomique (3 étoiles au Guide Michelin)

Prix : €€€€

Rapport qualité/prix : 

Romantisme :   

Pourquoi ce restaurant ? 

Notre voyage de noce en Nouvelle-Zelande tombant à l’eau grâce à notre petite Covid-19, cela était sans compter notre détermination à passer cette année 2020 toujours aussi gourmande et remplis d’amour ! C’est le moment de soutenir le savoir-faire français durant cette période si particulière ! Nous programmons ainsi un roadtrip gourmand en France en passant par plusieurs régions. Quoi de mieux qu’un dîner en amoureux dans une adresse mythique ? Nous nous mettons très rapidement d’accord : direction l’emblématique Maison Blanc à Vonnas!

En regardant plus précisément les forfaits proposés sur le site de la maison Blanc, nous sommes surpris par le rapport qualité/prix qui est assez attractif pour ce genre d’établissement. Ni une ni deux, nous réservons la formule « Fête des Saveurs » avec une nuitée dans l’hôtel 5 étoiles avec petit-déjeuner et le repas au restaurant gastronomique tout compris.

Un peu d’histoire

Cet établissement connu et reconnu dans le monde gastronomique : c’est le restaurant le plus anciennement étoilé au monde ! Il décroche sa première étoile en 1929 et affiche fièrement depuis 1981 ses trois étoiles au Guide Michelin. Tout a démarré avec la grand-mère de Georges blanc, surnommée la mère Blanc. Élue meilleure cuisinière du monde en 1933, son amour pour la gastronomie a été transmis aux générations suivantes pour en arriver à Georges Blanc. Le guide du Gault & Millau a même attribué la note de 19.5 sur 20, un véritable exploit !

Notre arrivée

Nous sommes tout d’abord impressionné par « le village » bâtit par la famille Blanc ! Un peu perdu au milieu de nulle part, le village de Vonnas est en réalité le temple de la gastronomie. Plus d’une trentaine de maisons ont été transformées pour répondre à ce projet gourmand. Entre deux restaurants, deux hôtels, un spa, un magnifique jardin, une pâtisserie, une boucherie, une épicerie… Bref, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer.

Notre chambre se trouve juste au-dessus des cuisines, nous sommes donc rapidement happé par les odeurs ! En nous rendant à notre table, nous passons devant les cuisines avec de grandes baies vitrées. Nous y voyons les différents pôles qui s’animent au fur et à mesure en fonction de l’avancement du menu. Nous arrivons ensuite aux salons avec un balcon donnant sur l’extérieur qui invite à s’installer pour l’apéritif. Nous traversons de nombreux salons avant d’arriver à notre table à l’autre bout du restaurant.

Nous sommes impressionnés par les petits détails, l’emplacement pour le sac de madame, les serviettes brodées et le ballet des serveurs.

Notre repas

Nous avions qu’une hâte de découvrir le menu que nous avions reçu quelques semaines à l’avance. À première vue cela annonçait un enchaînement des plats emblématiques de la maison Blanc assez traditionnels : la volaille de Bresse, les Crêpes Vonnassiennes, du homard bleu… Une question se posait, comment allions-nous être surpris, avec un menu aussi traditionnel ? Alors, c’est parti !

Pour commencer l’apéro avec une boisson : jus de fraise frais, liqueur de fraise, crémant de Bourgogne avec une pointe d’apérol accompagnée d’amuse-bouches : Cannelloni farci de radis noir, huître, champignons et de gingembre. La deuxième bouchée comportait une gelée de tomates confites qui prenait le dessus avec de l’olive, sauge et du basilic. Pour finir de l’écrevisse et du sot-l’y-laisse. Sur chacune de ces bouchées, une épice vient relever les produits.

Le petit bonheur de l’Amoureuse : la proposition pain/beurre. Une version de beurre de Bresse demi-sel aux agrumes et un beurre fumé au bois de hêtre. Le pain qui accompagne est brioché, tel une foccacia avec des herbes de Provence. Se rajoutent les autres pains proposés tout au long du repas : au maïs torréfié, au sarrasin et un pain blanc. Un vrai plaisir !

La truite Aindinoise provient du village d’à côté , de la Source du Moulin de l’Etreau. Elle a été pochée au beurre à 28 degrés servis avec des chips de fromage, des zestes de citron, une compotée de poivrons et du safran de Bresse pimenté. Une vraie révélation ! Outre un dressage de folie, les saveurs étaient au rendez-vous ! Le vin servi en accompagnement était du vin de la propriété de Georges Blanc appellation « mâcon village » servi en carafe, s’il vous plaît. 😉

Ensuite, place au multicolore de homard bleu, accompagné de ravioles végétales à l’ail noir et d’un cannelloni arlequin coraillé. Une assiette impressionnante, accompagnée d’une sauce qui nous a transcendés ! C’est à ce moment là que nous avons compris : des goûts francs, des épices et l’importance des sauces. Ce repas était mine de rien audacieux, nous avons rarement dégusté un repas aussi épicé.

Place au plat, LE plat ! On vous parle bien de l’emblématique Poularde de Bresse «Elisa Blanc» avec les Crêpes Vonnassiennes. Accompagné d’une sauce au foie blond et champagne et d’un oignon goûteux et parsemé de champignons panés. Encore et toujours une claque gustative ! D’une gourmandise et d’un retour en enfance avec les petites crêpes et le poulet du dimanche, mais en beaucoup mieux !

Ensuite, arrive un gros moment de doute, nous recevons en même temps des petites bouchées sucrées ainsi que «L’Idéal Vonnassien». Nous sommes troublés par cette orgie sucrée et ne savons plus par où commencer. Alors nous décidons d’attaquer d’abord l’assiette que nous n’osons à peine pas toucher. Elle est composée d’un fin Sablé de Gaudes masqué d’un chocolat intense et surtout, la surprise lactée à l’infusion de vanille qui on ne comprend toujours pas comment elle a pu être emprisonnée dans cette merveille. Pour accompagner le dessert, un porto tawny réserve a touché en plein cœur l’Amoureuse.

Les douceurs sucrées nous ont tout de suite convaincus, des pièces très travaillées, d’une finesse incroyable. Nous démarrons du haut vers le bas, avec une première bouchée à la framboise, dans l’esprit d’un cheesecake, un macaron à la fraise, une pâte de fruit aux fruits exotiques enroulé avec de la guimauve (une tuerie internationale, si on pouvait s’en faire livrer jusqu’en Alsace, ce serait le rêve !) et pour finir, une meringue noisette et zestes de citron vert. MIAM !

Mais ce n’est pas fini, car nous avions en plus de toutes ces bouchées encore des petites mignardises accompagnant nos boissons chaudes : truffes au chocolat, tuile à la mandarine et un chocolat vanille. Un vrai bouquet final !

Bilan

Nous avons qu’une seule recommandation à vous faire : allez-y ! Ok, c’est une institution, mais c’est surtout et avant tout une cuisine moderne et des saveurs que nous n’avions jusqu’alors jamais ressenti. Il y a un mariage parfait des saveurs toujours sublimées par des épices, des sauces à tomber, sans oublier le sucré et le vin ! Et en prime, nous avons eu le plaisir de croiser Georges Blanc à plusieurs reprises au début et à la fin du repas. Bref, vous l’aurez compris, on a ADORÉ !

Les plus

TOUT absolument tout, du début jusqu’à la fin

Les moins

Il vous faut absolument prendre une nuitée sur place, pour vous laisser vous remettre de vos émotions après un tel dîner (et le petit-déjeuner vaut également le détour).

Les liens utiles

Avis du Gault & Millau

Avis du Guide Michelin

Le village Blanc

Les grandes tables du monde

Relais & Château

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